Élection présidentielle du 29 Juillet 2018 : 17 candidats dénoncent des graves irrégularités
17 candidats à l’élection présidentielle du 29 juillet dernier étaient à la maison de la presse, le 1er août, pour dénoncer une fraude généralisée avant de rejeter les résultats des urnes entachés des graves irrégularités.
D’entrée de jeu, Me Mohamed Ali Bathily a remercié et félicité les journalistes, les militants et sympathisants des partis initiateurs de cette conférence de presse. Poursuivant son intervention Mohamed Aly Bathily a expliqué le mode et le processus d’utilisation des procurations dans les votes au Mali. Pour lui, les procurations ont été utilisées en violation de la loi électorale. Les procurations ne sont utilisables que dans le bureau de vote de l’auteur de ladite procuration. Chose qui n’a pas été respectée dit-il, et que ces procurations étaient partout à tort et à travers comme du petit pain à la boutique avec les pratiques déloyales du régime IBK et ses alliés.
Selon l’ancien ministre Mohamed Aly Bathily, une seule personne dans les normes ne peut disposer que deux procurations dans un seul bureau de vote pour cadrer avec l’application de la loi électorale. Pour le conférencier, la rencontre préparatoire faite entre le premier ministre et les 17 candidats ou leurs représentants pour la révision des erreurs découvertes du fichier électoral a dévié ses recommandations pour laisser place à la fraude programmée et organisée.
A l’en croire le communiqué diffusé à 5 jours avant la tenue du scrutin était de nature de tromper la vigilance des populations alors que des instructions étaient données aux préfets d’administrer les modes des procurations en violation de la loi électorale. Les informations données par la Cour constitutionnelle sont venues à la dernière minute, selon le conférencier, ajouter à la confusion dans la gestion des procurations. Ainsi, dit-il, cela jette des doutes sur l’impartialité de la cour constitutionnelle dans le processus électoral. Et le conférencier de dire que la cour constitutionnelle est corrompue par le régime IBK dans le processus des élections. Ce qui, ajoute-t-il, mettra en cause la crédibilité des résultats des urnes.
Le conférencier a précisé que pour que les résultats soient reconnus et validés de tous et par tous, il faut instaurer un système de compte des voix « de bureau de vote par bureau de vote » faute de quoi ils continueront de contester les résultats jusqu’à nouvel ordre.
Pour l’ancien ministre du président sortant IBK, les dispositions de la loi électorale sont violées à ciel ouvert par le parti au pouvoir et ses partisans. « Nous avons été témoins et victimes en tant que candidats d’une mascarade électorale cette année », a-t-il martelé avant d’inciter les militants et les sympathisants des partis de l’opposition à faire bloc derrière les candidats pour contester les résultats.
L’occasion était belle pour le conférencier de mettre en cause la crédibilité de la cour constitutionnelle dans sa gestion des questions électorales. Selon les arguments du conférencier, le régime d’IBK et ses ministres ont utilisé les fonds du contribuable malien pour battre valablement campagne.
L’argent et les moyens locomotifs de l’Etat ne doivent pas être utilisés pour des fins personnelles d’un candidat dans l’élection présidentielle, a-t-il déclaré. Selon le ministre Mohamed Aly Bathily, les observateurs internationaux ne doivent pas encourager la fraude électorale en disant par exemple que le processus des élections du premier tour s’est tenu dans les bonnes conditions au Mali. Concluant son intervention le conférencier a mis en garde des médias nationaux qu’internationaux de donner des vraies informations par rapport à la tenue du scrutin du premier tour. Il a souligné que le premier tour de l’élection présidentielle s’est déroulé dans des conditions de fraude à ciel ouvert.
La rédaction
Source : Le Forum
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