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1ère Edition du Festival M’Bolon de Kolondiéba: Un pari gagné par le club des amis de Sidiki N’Fa Konaté - Malikibaru.com
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1ère Edition du Festival M’Bolon de Kolondiéba: Un pari gagné par le club des amis de Sidiki N’Fa Konaté

 

La ville de Kolondiéba abritait du 19 au 20 mai dernier la première édition du festival Mbolon de Kolondiéba, initié par le club des amis de Sidiki N’Fa Konaté, dénommé «  Kewale ni Sabali », avec lui-même président du festival.

Après un accueil digne de leur rang, les participants ont salué et rendu visite aux notabilités avant le lancement officiel des festivités marquant cette première édition. Le stade municipal Badjan Sidibé  où s’est déroulé le clou de l’événement avait enregistré la participation des douze communes rurales du cercle.

La mobilisation a été au delà de toute l’estimation. Cette première édition a été un franc succès. Il faut rappeler que l’agriculture est la principale activité dominante et le cercle est enclavé par le manque d’infrastructure routière reliant la route N7 jusqu’à la frontière ivoirienne. Il est situé au centre de la troisième région administrative (Sikasso).

A l’en croire, Seydou Koné dit Mbolonfo Seydou (joueur de Mbolon), ce festival est l’unique espace de promotion des artistes locaux et d’instrument traditionnel. Selon lui, le Mbolon représente un instrument ayant en partage tout le cercle pour stimuler à l’origine des braves paysans. Cet instrument, a-t-il déploré, peut disparaitre pour les nouvelles générations au profit de musique moderne ni un espace de promotion du genre. Voilà, pourquoi le club des amis de Sidiki N’Fa Konaté a nourri l’idée que cet espace peut permettre au delà de l’intégration socio économique, une véritable promotion de l’outil. Et permettre aux nouvelles générations à s’abreuver et se souvenir de cet instrument un précieux socle de culture de la musique traditionnelle.

Les participants venus de l’intérieur de la région  et de Bamako, les organisateurs entendent bien d’aller aux horizons des pays voisins dans les jours à venir, permettant à ce festival d’acquérir une notoriété internationale d’où se réuniront le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et la cote d’ivoire, en ce moment une véritable industrie culturelle. Et fort de l’ambition, ce festival est la bienvenue au regard de la nécessité de la promotion de l’instrument sans lequel, aucune promotion en son adresse n’est possible.

les autorités administratives et politiques qui ont assisté au lancement des festivités, ont toutes réitéré leur encouragement, en remerciant les organisateurs pour l’initiative bien heureuse et porteuse d’idée de la promotion de l’instrument, une valeur immense culturelle majeure dans le cercle de Kolondiéba.

Le représentant du ministre de la culture, Adama Niang, directeur régional de la culture de Sikasso dira que la cérémonie s’inscrit dans le cadre de la valorisation, de la réhabilitation et de la promotion de notre riche patrimoine culturel le Mbolon, avant de soutenir que l’initiative s’inscrit également en droite ligne de la politique culturelle que le Mali a adoptée. Elle est à encourager, a-t-il expliqué. Selon lui, le festival rassemble toutes les ethnies, de toutes les communautés. Ce qui cultive la paix, la cohésion sociale, le développement social, économique et culturel de Kolondiéba, a précisé Adama Niang. Il a rappelé les lieux touristiques notamment le puits sacré, les caïmans sacrés de Moron, Kissa, Toutiala, le Tata de Tiampa, le mystérieux pied d’arachide de Gonkoro, tous ces sites constituent des symboles forts des pages de notre culture, de notre identité que le festival permet de les découvrir. Concluant son intervention, Adama Niang a remercié l’association «  Kewale ni Sabali », la commission d’organisation et les douze communes pour le travail consenti qui confirme le succès et d’une perspective glorieuse du festival à l’avenir.

«  Ici à Kolondiéba, il n’y a pas que le Mbolon, mais aussi d’autres instruments de musique que le festival permet de découvrir », a déclaré le président du Festival, M Sidiki N’Fa  Konaté, ressortissant du cercle et directeur général de l’ORTM. Pour lui, l’ambition du festival va bien au delà des frontières. il s’agit de faire participer nos amis de la Côte d’ivoire, de la Guinée, du Burkina Faso et d’autres pays parce que l’aire socio culturelle du Mbolon va au-delà de nos frontières et concerne toutes les sociétés et civilisations agraires, a argumenté le président du Festival, Sidiki N’Fa Konaté, avant de préciser qu’il croit en l’avenir de Kolondiéba.

Il a remercié les artistes qui ont effectué le déplacement  dont les cachets sont simplement forfaitaires. Il a remercié toutes les bonnes volontés qui ont appuyés le festival financièrement, matériellement et par leurs conseils et les ex cantons voisins venus en grand nombre, trouvent une infinie gratitude à leur endroit. Kolondiéba regroupe 7 cantons à savoir : chondougou, Foulala, Guantièdougou, Gnendougou, Nangalasso, Ngolodiana et Yorobadougou et il regorge de potentialités humaines, artistiques, culturelles et économiques  et qu’il appartienne aux ressortissants de Kolondiéba de prendre conscience de ces potentialités et de les mettre en valeur. Personne ne le fera à leur place, a dit Sidiki N’Fa Konaté dans son discours très rassembleur. Il remercie aussi le président de la république, à travers l’occasion  offerte pour le coup d’envoi des travaux de construction de la route Zantiébougou, Kolondiéba-frontière ivoirienne et que la ville doit commencer à préparer l’arrivée du goudron qui va désenclaver  Kolondiéba. Selon son président, le festival entre dans le cadre de la vision futur du cercle.

En marge des festivités, des thèmes en rapport avec l’environnement, la régionalisation, aménagement du territoire et gestion urbaine ont fait l’objet d’échange entre les participants. Quand on se connait entre femmes, jeunes et hommes de toutes les communes de Kolondiéba. Ainsi, l’événement reprend son droit dans la soirée du samedi lorsqu’il était 22h au stade municipal par les prestations d’artistes locaux, après place a été réservée aux artistes invités notamment Mamou Sidibé, Sali Sidibé, Nahawa Doumbia et Iba One, l’artiste qui a mis fin aux prestations folkloriques, en présence des officiels composés des autorités administratives et politiques et de la presse nationale.

Au cours des prestations folkloriques, Sali Sidibé a rendu un hommage particulier à Sidiki N’Fa Konaté et lui-même dédié une chanson, en espérant si nous prêtera longue qu’elle serait fière de représenter Wassoulou à la prochaine édition. Tout cela, elle affirme son lien d’attachement solide avec le président du Festival. Ils sont cinq personnes, selon les organisateurs du festival à avoir rehaussé le niveau de la culture à travers leur instrument de musique traditionnel du terroir, entre autres, Dramane Zié du (Mbolon), Tiampa Nama, Feu Sinaly Koné du (Tam–tam), Feu Chaka Bamba dit Bango (conteur), Feue Bari Waraba Bamba, représentée par sa fille , Mme Sidibé Korotoumou Koné comme tous les autres récipiendaires décédés ont tous reçu une attestation de reconnaissance et d’ajouter, Sidiki N’Fa Konaté, ce festival aide beaucoup pour l’instauration de la paix et la sécurité, a-t-il martelé. Ce que nous attendons de  ce festival c’est la promotion de la culture et des valeurs culturelles et artistiques du cercle de Kolondiéba, et la découverte des potentialités touristiques du cercle. Ainsi, les retombées pour le petit commerce, l’emploi temporaires des jeunes, les transports et la restauration se démontrent également. Il est une excellente opportunité sur le plan médiatique à faire découvrir Kolondiéba au reste du Mali et du monde en général, a-t-il justifié avant de définir le Mbolon, un instrument mais symbole du travail, de la bravoure, de l’effort et de la dignité dans les épreuves et c’est l’hymne au travail.

Rappelons que Mme Diawara Mariam Koné était la marraine du festival. Après une courte pose par l’animation folklorique, l’événement reprend avec l’entrée sur scène du groupe rap local dit faraso a tenu le public en liesse. La remise des attestations continue dont la deuxième phase sera décernée aux artistes Seydou Koné, Kalaka laso, Diakaridia Koné, Klomadio et ceux sont tous des artistes invités à jouer qui se sont produits en tant qu’artistes locaux et avaient fait le déplacement pour rendre plus vivace l’événement. Et les artistes ont reçu des diplômes de participation notamment Nahawa Doumbia, Adama Yalomba, Sali Sidibé, Kalaka laso (qui représente Kolondiéba dans le festival Kamalégoni de Yanfolila). Et ce passage a été marqué par une vague de série de remise de diplôme de participation. Il s’agit de Chaka Kouyaté (représentant du Recotrade), groupe Farako, Iba One. Il faut rappeler que Chaka Kouyaté est le président de Recotrade au niveau national et premier vice président de Recotrade de Kolondiéba. Aussitôt de ce passage, on assistera à la prestation d’Adama Yalomba, qui chante au rassemblement, une façon d’attirer l’attention du public de Kolondiéba, sur la qualité de rassembleur d’un homme très attentionné à la culture, si besoin en était de rehausser le niveau  de la culture avant de revenir aux prestations folkloriques avec l’entrée triomphale de Nahawa Doumbia, elle chantera son dernier morceau de chanson sur le plateau accompagnée de Sali Sidibé, signe d’affection et de solidarité. Nahawa prit la parole et se dit n’avoir pas été surprise de ce festival et surtout lorsqu’il trouve à sa tête, Sidiki N’Fa Konaté, un homme soutenu par les siens à Kolondiéba, est une localité pétrie de solidarité et d’entente. Les membres du club des amis de Bamako, Bougouni, Toussekela, Koumantou, Fakola, Bougoula, Kébila, Minha, Nangalasso, Kadiana, Tiongui, Kolosso ont reçu également chacun des attestations de participation, on retient le succès de mobilisation malgré ce festival à son début autant de mobilisation et l’adhésion massive, avant de déclarer close cette première édition de ce festival, la deuxième édition a été aussi lancée par le préfet de Kolondiéba, Issouf Thera.

Dans son allocution, il a mis l’accent sur le cadre du estival qui a été occasion idoine de promouvoir la culture et l’instrument du terroir, un lien de partage et d’information, les acquis seront préservés et les imperfections à améliorer et enregistrera la participation des pays voisins, et le rendez vous est fixé pour 2018, avant de souhaiter bon retour à tous les festivaliers dans leurs foyers respectifs.

 De retour de Kolondiéba

Abdoulaye Adama DIARRA

Source : LE FORUM

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