La question mérite humblement d’être posée au regard de la montée fulgurante de la grogne sociale. Les gouvernants actuels ne reculent devant le radicalisme. En tout cas, les syndicalistes viennent de prouver en rompant le silence qu’on est respecté qu’étant indocile  sur une position ferme dans ce pays, car la responsabilité de l’épanchement de l’Etat réside dans l’absence de méthode responsable à gouverner.

Au lendemain de sa nomination, le nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maiga, a effectué une visite de terrain dans les hôpitaux de la place afin de s’en approprier des problèmes de revendications des syndicats grévistes dans le secteur de la santé. Au même moment le gouvernement sortant était accusé par des syndicalistes enseignants du non respect du PV de conciliation malgré son adhésion, et le gouvernement d’argumenter qu’il s’est fait piéger.

On s’interroge à quoi bon d’accepter la signature des PV qui ne sont pas appliqués entre les parties prenantes, au regard de la position méprisante du pouvoir public le faisant ôter la confiance aux yeux de citoyen lambda. Un gouvernement  responsable et sérieux se met au delà de cette pratique. Pour un statut autonome, chaque corpus doit se battre pour l’arracher à tout prix. Cependant nous assistons à la découverte de mot nouveau «  grève illimitée », même si le concept est seulement approprié au contexte malien au détriment de notre loi fondamentale.

Aux dernières nouvelles, sans se laisser faire, dit-on, le ministre sortant Barthelemy continuait de prélever sur les grévistes en l’absence de consensus autour de l’arrêt de travail. Ainsi, pourrait-on continuer ?  En réponse, nous pouvons dire  sans hésiter que la faiblesse de l’Etat passe aussi par des hommes faibles qui tiennent la destinée de toute nation.

Abdoulaye Adama Diarra

Source: LE FORUM