Editorial Ça suffit ! Les miettes de Koulouba
Il faut l’accepter néanmoins la taille de l’enveloppe offerte pour ne pas mourir de faim. Entre Koulouba et la presse écrite, la pratique nous semble croire en l’absence d’un appui considérable. Pour nous faire taire, a-t-il besoin de nous octroyer un traitement insuffisant ? Dirait-on, au regard de cette amitié jadis mal entretenue alors qu’on s’attendait mieux à un partenariat « gagnant-gagnant ».
C’est tout simplement lamentable, à peine ne suffit pour un journal régulier digne de ce nom pour le traitement réservé à la presse par Koulouba. Pour bon nombre de maliens, si le rêve de tout chacun est d’y aller pour de raison tout naturellement qu’on peut s’attendre à un bon traitement, voire la satisfaction au moins de ses doléances. Mais curieusement à Koulouba, c’est pour ne pas mourir de faim ! En tout cas, pour la presse, il ne parvient pas à accorder un soutien constant à un journal. Pourtant, on pouvait mieux à cette fameuse presse libre qui dérange souvent si elle devrait professionnellement exercer tout son rôle de sentence contre les dérives. On notera le Mali d’un « bon élève » en matière de démocratie.
Peut-on être libre avec les conditions qui nous sont réservées ? Cette liberté obéit à des principes d’autonomie parce qu’il faut avoir les moyens pour un travail efficace. Certes, Koulouba ne pourrait pas nous donner tout, mais au moins ce qu’il donne, devrait en occurrence pouvoir couvrir les frais d’un bail digne de ce nom. Hélas ! Nous préférons ne pas communiquer l’enveloppe. Or, il faut aider cette presse afin qu’elle joue pleinement tout son rôle dans notre jeune démocratie. A quoi sert de dire, le président de la république, lui-même qu’il faut en être fier pour exercer ce métier dont il juge « noble » ? Contrairement à l’aide octroyée par Koulouba toutefois moribonde et n’est même pas capable d’arrondir annuellement la location du siège d’un organe digne de ce nom ;
A fortiori, se contenter de donner moins d’un million à un organe de presse. Certes, ceux qui en ont, sont loin d’être fiers de l’enveloppe de Koulouba. Tout comme il faut accepter les miettes. De quoi peut-on s’interroger ? Alors qu’on pouvait profiter de ce que je qualifie d’ « appui institutionnel à la presse libre » qu’on ait la volonté de l’aider pour être plus autonome. Mais on préfère les organes étrangers à la place des nôtres ou à son détriment parce qu’on oublie le plus souvent que nous méritons les mêmes conditions, le même traitement autant pour avoir les mêmes audiences. A coup sûr, que dira le président de la république lorsqu’au Mali il n’est interdit des opportunités de prestations à des coûts de millions à nos confrères de l’étranger ?
L’étonnement serait que le président de la république après avoir promis d’aider la presse, on ne voit rien venir. Surtout l’exemple devrait venir de Koulouba.
Abdoulaye Adama DIARRA
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