Editorial: Ça suffit ! Le peuple n’est pas un mouton de la panurge.
Dans notre dernière parution, nous titrons tripatouillage constitutionnel, le Mali rentre dans la danse. Ainsi, fidèle à notre devoir d’alerter, on attirait l’attention de la volonté du Chef de l’Etat de remettre le pouvoir à son héritier sans respecter le choix ni passer par la volonté du peuple à choisir librement leurs représentants.
La tension est vive et risquera de nous réserver un autre destin forcé car cette révision constitutionnelle qui ne répond aux aspirations légitimes d’un peuple affamé, ne prend en compte que la seule volonté de son initiateur à vouloir nous imposer le reflet de certaines dispositions en déphasage avec nos réalités.
Déposé sur la table de l’Assemblée nationale à la surprise de tout le monde, ce projet soulève déjà un tollé au sein de la majorité du peuple qui annonce ne pas adhérer à cette initiative d’autocrate et regrette amèrement de n’avoir pas de représentants réels à l’Assemblée nationale.
Selon les sources, l’initiateur s’appuyant sur la majorité indélicate trahira le peuple. Ainsi, des voix se sont fait entendre pour dénoncer le coup d’Etat contre la démocratie par la tentative de « tripatouillage » qui menace dangereusement les acquis démocratiques obtenus de haute lutte suite au soulèvement de mars 1991, qui a balayé le pouvoir kaki du dictateur Moussa Traoré.
Aussi, un vaste mouvement se met en place à Bamako pour à la fois alerter l’opinion et s’opposer à cette révision constitutionnelle. Plusieurs actions, dont le lancement d’un manifeste, sont sur le point d’être menées dans la capitale et à l’extérieur du pays. Objectif : attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la modification qui n’a d’autre objectif que le tripatouillage de la Constitution. Et malheur pour les initiateurs qui entendent associer à leur démarche, toutes les composantes de la société. Ainsi, je donne raison à l’autre qui disait « nos responsables n’ont de souci qu’eux-mêmes et leurs familles… et l’exemple vient malheureusement de celui qui chante et danse au nom du peuple, mais enfin pour lui-même », sauf que le Mali est ce pays où ce comportement est trop toléré sinon aussi, c’est simple de barrer la route à ce grotesque tripatouillage.
Abdoulaye Adama DIARRA
Source : LE FORUM
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