Editorial : Ca suffit ! Le bâillonnement de la presse
Au Mali, une attitude s’est faite place ces derniers moments depuis la prise du pouvoir du Président Ibrahim Boubacar Kéita. Après le manque de considération à l’endroit de la presse lors du procès Sanogo déroulé à Sikasso malgré toutes les bonnes intentions du ministre de la justice Mamadou Ismaël Konaté, voilà une autre histoire qui refait surface. Il s’agit de l’accréditation pour la presse au nom d’une sécurité qui, du même reste un défi permanent pour le pouvoir actuel en place. En clair, pour avoir accès aux activités du sommet Afrique- France à Bamako du 13 au 14 janvier où le citoyen lambda s’interroge de son impact réel sur le développement de notre pays comme dirait l’autre, sauf qu’on nous invite au même discours qui a toujours été prononcé, même si cela demeure le refus d’admettre par le régime qu’il a ruiné toute notre économie du pays déjà agonisante en démolissant nos kiosques de commerce.
S’il pouvait tenir leur sommet sans la presse, les discours ne quitteront pas les quatre murs de la salle dans laquelle ils se seront prononcés. Il revient à la Presse d’assumer sa part de responsabilité pour mettre fin à ce bâillonnement, devenu le sport favori du régime pour cacher sa carence face aux enjeux de l’heure. Si la bonne presse ne contribuera pas à améliorer, elle n’en mettra pas en cause, parce que sa présence au sommet de Bamako, au delà de son commentaire il n’y a pas d’invention. Mais encore ne faut-il pas admettre que c’est la presse qui se bouscule à la portion de la commission pour l’accréditation à lui réserver, alors dans tout pays sérieux il est facile d’envoyer la lettre d’invitation aux organes respectifs de couvrir par leur représentant d’un tel événement capital du genre s’il est reconnu qu’elle mérite le respect dans sa profession.
Abdoulaye A Diarra
Source: LE FORUM
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