Pourquoi ne pas le dire ?
Que vaut le chèque du président de la République aux femmes !
Le Président de la République a remis aux femmes candidates des élections communales, un chèque de 300 millions. Certainement ce qu’on ne dit pas le plus souvent l’achat de conscience programmée pour sa succession en 2018, qui serait en préparation dont il vient de réussir un coup. La remise symbolique du chèque s’est déroulée au palais de Koulouba en présence des membres du gouvernement, des présidents des institutions de la République , des partenaires techniques et financiers dont le représentant résident de l’Onu-femmes au Mali, des responsables d’organisations féminines et la vice-présidente du Caucus des femmes élues locales du Mali. Mais cela suffit-il pour représenter toutes les femmes du Mali ? Encore qu’on pense être répondu s’il entend bien. Celle rurale n’est pas même pas au courant, qu’on peut se soustraire des astreintes de la vie pour tendre la main aux suffrages. C’est bien sûr ces 300 millions FCFA qui ont été répartis entre toutes les femmes candidates aux communales du 20 novembre 2016, sans aucune considération politique. Hélas, aucune autre communication n’a été faite à notre connaissance.
Cette donation est la traduction en acte concret, du projet de société du président de la République, dans lequel une place de choix est accordée à la promotion de la femme dans les instances de décision. La vice-présidente de Caucus des femmes élues locales du Mali, Oumou Sall Seck a exprimé la reconnaissance des femmes élues locales et des candidates aux prochaines communales à IBK pour cette remise qui est une première au Mali. Pour cela la promotion de la femme devient-elle une réalité au Mali ?
Créé en 2004, Caucus est un réseau regroupant toutes les femmes élues locales du Mali, estimées à 927. Le taux des femmes députées qui est actuellement de 9,25%, atteindra également les 25% à l’issue des élections législatives de 2018.
En remettant ce chèque, dira-t-il « Mon souci, ma considération des femmes n’est pas politicienne, ni démagogique. Je ne suis pas démagogue… Ma considération des femmes est culturelle… », mais un adage dit chez « N’adore-t-on pas Dieu pour pouvoir aller au paradis », les jours à venir nous édifiera davantage.
Adam Sissoko
Source: LA RELANCE
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