Editorial: Ça suffit ! Communales 2016 : quel enseignement pour le RPM ?
Les résultats des élections communales du dimanche 20 novembre dernier ont sûrement montré le niveau de confiance que les maliens ont du parti au pouvoir, le RPM. Est-ce que les Tisserands ont conscience que ces résultats montrent à la fois une éventuelle menace pour ce parti dont est issu le président de la république ?
Avec les résultats du scrutin, la menace est réelle et plane déjà sur l’avenir proche du RPM qui s’approche à grand pas. L’on se souvient que c’est ce même parti qui a rempilé en 2013 plus de la majorité des électeurs en faveur de son candidat. Ce qui a donné âme à cette formation politique longtemps restée à la traîne et dont elle en est l’auteure à travers certains acteurs qui le composent et sont venus au parti avec la direction du vent. Malgré les velléités çà et là, le fossé est certain entre les populations et le parti présidentiel.
Les principaux barons du parti ont perdu la bataille dans leurs localités. Certainement que l’élection du président IBK en 2013 serait sa seule victoire écrasante qui demeurera le plus beau souvenir à jamais pour le parti RPM. Ce coup de revers, du moins un affront de sa part pour la tricherie des urnes qu’il est accusé d’avoir été l’objet avec tous les moyens de l’Etat ayant contribué à sa campagne. Malgré tout, ils réclament la majorité des conseillers. Les élections municipale et législative étant une question de proximité, il ne suffit pas d’occuper la tête de liste par les gens que les populations ne se reconnaissent pas en eux. Mais il faut surtout des hommes dans la proximité, qui peuvent inspirer la confiance. Ce qui est une règle d’or dans les élections municipales. Et il s’avère indispensable pour un parti qui se respecte, doit respecter ce principe pour son encrage politique. Dans le contexte malien, les formations politiques ne s’intéressent aux populations que pendant l’élection, ne seront pas exclus du scénario du RPM dans les échéances électorales à venir. Ainsi, se justifie cette chute drastique dans le divorce entre la majorité des populations et le parti RPM.
Abdoulaye Adama DIARRA
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