Malikibaru.com

A travers un communiqué de presse, la Haute autorité de la communication se dit préoccupée par la diffusion de publicités intempestives et mensongères sur certains médicaments non conventionnels.

Face au danger que cela fait courir aux consommateurs, elle  invite l’ensemble  des acteurs du secteur au respect strict des dispositions règlementaires sous peine de sanction.  Aussi salutaire soit-elle, cette sortie de la HAC suscite  des questions sur le rôle et la responsabilité  du ministère de la santé dans la mise en vente des médicaments sur le marché.

Des médicaments miracles pouvant guérir tous les maux en passant par les potions magiques et les remèdes qui soignent les maladies fréquentes tel que le diabète et les brulures d’estomac, les canaux de communication offrent toute une  panoplie de publicités dont le ton et les commentaires sont susceptibles  de détourner  la population  des structures sanitaires compétentes. Face à l’ampleur du phénomène, la HAC a brisé le silence en faisant un rappel de la loi qui règlemente les publicités relatives aux médicaments dans le pays. Cette sortie qui risque de faire grincer des dents aussi bien chez les communicateurs que chez les vendeurs de médicaments s’inscrit certes dans le rôle de protection de la HAC contre les méfaits de la communication. Cependant, elle ne saurait  reléguer au second plan la mission de protection du ministère de la santé. Au cœur des politiques sanitaires du pays, le rôle et la responsabilité du ministère de la santé sont  déterminants dans la mise des médicaments sur le marché.

Le communiqué de la HAC sonne ainsi comme une alerte  qui doit attirer l’attention du ministère de la santé. La protection du consommateur étant la mission commune des deux structures, le ministère de la santé doit mettre à profit  la sortie de la  HAC  pour traquer les auteurs de publicités mensongères et  mettre hors d’état de nuire les praticiens non-autorisés.

Bouba Sankaré

Source: Le FORUM