Couverture des questions sécuritaires :L’ASSEP et le ministère de la sécurité ensemble pour une presse professionnelle au service des populations
L’ASSEP a organisé le 18 février dernier à la Maison des Aînés un atelier de renforcement de capacités de journalistes sur la responsabilité des journalistes en période de crise. C’était en partenariat avec le ministère de la sécurité et de la Protection civile.
Ce panel regroupant les hommes de media dont certains ainés de la presse, a été organisé par l’ASSEP en partenariat avec le ministère en charge de la sécurité intérieure et de la protection civile. C’était à la maison des ainés sis à l’ACI 2000 ce mardi, 18 février dernier qui a servi de cadre aux échanges parfois très passionnants entre les journalistes, les formateurs dont un cadre du ministère notamment Baba Cissé, spécialiste de la communication et chargé de la communication opérationnelle au centre de communication du département. Du coté de la presse, il était accompagné par deux éminents confrères tous doyens de la profession de communication au Mali, Mamadou Dabo et Manga Dembélé, ancien ministre de la communication et éminent journaliste à l’ORTM.
Cet atelier de formation s’est déroulé autour de thème « rôle et responsabilité des médias en temps de crise », dont l’ouverture a été présidée par le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, Général Salif Traoré, accompagné de certains de ses collègues du cabinet. Bassidiki Touré, le président de l’Association des Editeurs de la Presse Privée a, dans son discours de bienvenue, salué le ministre d’avoir bien voulu accepter l’initiative qui renforce davantage la capacité des professionnels de la communication d’où une nécessité afin de contribuer au développement et surtout dans notre pays en crise sécuritaire, la presse en tant que medium a une importance capitale qui informe l’opinion dont les forces de défense et de sécurité sont à son service. A cet effet, elle doit donner une information saine, équilibrée et professionnelle. Il a aussi loué ce partenariat entre les deux entités lié à la qualité du ministre qui, au demeurant convaincu sans une meilleure communication le travail peut être vain. Cette formation, une première du genre, ouvrira à une série de formation qui se conduira à l’intérieur du pays, notamment à Mopti, Tombouctou et Sikasso etc. A la fois, cet atelier devrait permettre de comprendre le concept sécurité et défense, a souligné Bassidiki Touré dans son allocution.
Quant au ministre, Général Salif Traoré, a reconnu que cette initiative n’est pas d’amener à son service la presse, avant de préciser qu’elle relève d’une vision de comprendre que la presse étant, l’on ne peut s’en passer lorsqu’on sert le public. Il dira par exemple qu’une information dont on veut être le premier à publier, si elle n’est équilibrée, ne respectant pas le fond et la forme, peut se retourner contre les populations y compris l’auteur même parfois. Le Général Salif Traoré qui recevait le même jour son homologue de la Mauritanie en visite de travail à Bamako a reconnu le rôle de la presse dans la diffusion de l’information.
Après la cérémonie, les panels ont commencé sous la modération du doyen Mamadou Dabo. Le chef d’escadron de la gendarmerie Baba Cissé, du centre de communication du ministère de la sécurité et de la protection civile a fait un premier exposé sur « les forces de défense et sécurité : adversaire ou partenaire ? ».
Il a fait un rappel sommaire de la présentation du centre de communication au sein du ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile, sur ses missions et fonctionnement en passant par la gestion des incidents terroristes, les rapports entre les médias et forces de sécurité pour l’assistance et la protection des journalistes pour ne citer quelques réalisations phares notamment la confection de gilets presse comportant le numéro de la carte de presse qui rentrent tous dans le cadre de la vision partagée du département sous la conduite du Général Salif Traoré.
Plusieurs confrères ont donné leur point de vue sur un des sous thèmes de la rencontre longuement débattu entre les formateurs par les questions réponses « les forces de défense et sécurité : adversaire ou partenaire ? ».
A en croire Baba Cissé, en réponse à la question relative à la complémentarité ou collaboration entre la DIRPA et son centre de communication du ministère, la première est une entité opérationnelle sous la tutelle du Chef d’Etat Major et le second est une structure du ministère de la sécurité, mais qu’ils se complètent. L’une des raisons de cet atelier c’est encore mieux se connaitre, assurer une compréhension commune et partagée des rôles et responsabilités de chaque acteur, a-t-il indiqué le chef d’escadron Cissé. Dans son second exposé, il a mis en avant les efforts du département afin de rapprocher les services de sécurité aux populations.
La présentation de Manga Dembélé, journaliste à l’Ortm et ancien ministre de la communication a essentiellement porté sur les sources d’information. Il a évoqué les différentes sources pour obtenir une information sans oublier de mettre l’accent sur leur crédibilité. Il s’est surtout appesanti sur le comportement des confrères notamment leur habillement. « Il n’y a pas d’école de journalisme qui forme la presse d’Etat…C’est la méconnaissance par les gens des textes régissant la profession», a souligné Manga Dembélé. La différence entre la presse d’Etat et celle privée, c’est la ligne éditoriale, a-t-il fait savoir.
Les échanges ont été passionnants et houleux entre les formateurs et les participants. Cet atelier de formation a été à la fois un rappel sur les règles élémentaires régissant la profession. La cérémonie de remise d’attestation aux participants à l’ASSEP, le mercredi 19 février a bouclé cet atelier.
Abdoulaye Diarra
Source:Le FORUM
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