Suite à la suspension de service AMO dans les officines privées:Le ministre Michel Sidibé sort du silence et instruit de payer les arriérées dans les meilleurs délais
Prudemment à l’intervention du ministre à travers la conférence de presse animée le samedi dernier à la maison de la presse par le secrétaire général de son département pour informer l’opinion publique, Mama Coumaré ne s’est pas fait prier, a dénoncé le comportement des officines privées malgré l’assurance donné par le département de tutelle de l’INPS, de la CMSS et de la CANAM. Le sujet suscite toujours des réactions au sein de l’opinion publique et les réseaux sociaux étaient inondés de tous commentaires la semaine dernière.
Dans le communiqué signé du 28 novembre du ministère de la santé et des affaires sociales suite à la suspension des services AMO dans les officines de pharmacies qui informe l’opinion publique nationale qu’une rencontre a eu lieu le mercredi 27 novembre 2019, sous la présidence du secrétaire général du ministère de la santé et des Affaires sociales, en présence des responsables de l’INPS, la CMSS, la CANAM, le SYNAPPO, le SYNAPHARM et le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens.
La réunion a convenu de ce qui suit : le département de la Santé et des Affaires sociales s’est engagé à payer les factures impayées au plus tard dans 5 jours, la tenue de la réunion de la Commission paritaire pour le suivi de ces paiements le mercredi 04 décembre 2019, la mise en place d’un comité de réflexion regroupant les différentes parties prenantes en vue d’une gestion durable. Le ministre précise malgré ces mesures convenues, il a été surpris d’apprendre la suspension, à partir du vendredi 29 novembre 2019, des services AMO au niveau des Officines de Pharmacies privées, décidée lors d’une Assemblée générale extraordinaire SYNAPPO/SYNAPHARM. Tout en réaffirmant son engagement résolu à poursuivre les efforts en cours pour trouver dans les meilleurs délais une issue favorable à cette situation. Il rassure l’opinion nationale que les services AMO restaient disponibles dans les autres structures sanitaires conventionnées par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, sur toute l’étendue du territoire national. Mais le hic était que dans certains centres de santé de référence comme celui de la commune III, le personnel au guichet de l’AMO refusait de délivrer les ordonnanciers AMO aux usagers sous prétexte parmi eux, il avait une dame qui disait avoir acheté les ordonnances de son fils sans AMO, avant de voir s’injurié par le public qui allait en découdre avec elle, si elle n’avait pas cédé après des échanges houleux et de prise de bec avec les usagers en grand nombre devant la caisse. Les deux syndicats, en mettant l’accent sur le non respect de l’article 40 de la convention par l’autre partie, déplorent le retard de 2 à 3 mois, voire 4 mois souvent. Ils expliquent qu’ils veulent bien aider les populations (bénéficiaires de service AMO), mais la survie de leurs entreprises est en jeu. Les arriérées se chiffrent à environ 6 milliards, dont 1,5 milliard de francs pour l’INPS et 2 milliards pour la CMSS. L’article 40 de la convention déclare, selon les syndicalistes que ces pharmacies doivent être remboursées au plus tard 15 jours, après le dépôt des factures. Ils regrettent que les retards de paiement ont crée des tensions de trésoreries qui fragilisent leurs entreprises et entrainent pour certaines une faillite programmée.
La rédaction
Source:Le FORUM
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