Marche de protestation au Mali: Les enseignants maliens montent au créneau
Les militants des syndicats signataires du 15 Octobre 2016 ont marché le 06 mars dernier. Cette marche a mobilisé les militants des syndicats de l’enseignement fondamental et secondaire. On a enregistré aussi la présence du populiste député de Kolondiéba Docteur Oumar Mariko. A travers cette action, les enseignants ne comptent pas s’arrêter en mi-chemin car ils se disent déterminés jusqu’au bout jusqu’à la satisfaction totale de leurs points de revendications.
Des 8h 30 déjà, la place de CAN 2002 sise ACI 2000 dans la commune IV du district de Bamako était prise d’assaut par les militants et sympathisants des syndicats de l’éducation de l’enseignement fondamental et du secondaire. La détermination de se faire entendre par les autorités de la république a été montrée avec force par les syndicats et leurs militants engagés ensemble pour une cause commune qui a mobilisé toutes les instances locales.
Ainsi cette marche a démarré tout juste aux environs de 9H30 en direction du monument Kwamé Nkrumah. Au cours du trajet, les marcheurs ont effectué des arrêts à deux niveaux : ministère de l’économie et des finances et gouvernorat du district de Bamako. Un dispositif sécuritaire impressionnant a encadré cette marche pacifique. Sur des pancartes tenues par des marcheurs, on pouvait lire des slogans : « Nous voulons l’instauration de l’égalité dans le traitements des primes de logement », « Tous les fonctionnaires méritent la même somme identique pour être logés », « Nous sollicitons une prime de logement décente comme chez les fonctionnaires de la police nationale et de la protection civile », « A bas le favoritisme et le népotisme dans le traitement commun des fonctionnaire de l’état malien », « Nous, les enseignants réclamons la prime d’indemnité de logement et de documentation »
A l’arrivée des manifestants au portail du ministère de l’économie et des finances, les responsables ont remis une lettre d’explication et de réclamation au secrétaire général du département en charge de l’économie et des finances. Dans cette correspondance, les syndicats de l’éducation dénoncent le favoritisme et népotisme.
Après le ministère de l’économie et des finances, les manifestants se sont dirigés vers le gouvernorat du district de Bamako. Là encore les marcheurs ont remis une lettre au gouverneur du district pour expliquer leurs préoccupations. Les manifestants ont fait une dizaine de minutes au portail du gouverneur. Les cris d’alerte et de cœur des marcheurs se sont multipliés et amplifiés pour attirer l’attention des autorités sur leur préoccupation majeure.
Les syndicats ont profité de cette situation pour parler du retard et de la rétention des salaires de leurs camarades des collectivités de Bamako pour le mois de février 2019. Ils ont mis le gouverneur du district en demeure d’entreprendre des actions concrètes et idoines pour faire le salaire des fonctionnaires des collectivités de Bamako dans un bref délai.
Après le sit-in au portail du gouvernorat du district de Bamako, les manifestants se sont dirigés vers le monument Kwamé Nkrumah.
Les responsables syndicaux ont mis à profit cette marche pour faire brièvement le point des négociations avec le gouvernement malien et les syndicats de l’éducation. Pour eux, le gouvernement use des manœuvres dilatoires. Ils ont saisi cette tribune pour dénoncer la mauvaise foi du pouvoir public pour la satisfaction des points de revendications. Pour les syndicalistes de l’éducation, si ça continue dans ce sens la victoire n’est pas loin et semble être certaine.
Le président de la SADI et non moins un élu de Kolondiéba Docteur Oumar Mariko à l’occasion de cette manifestation a remercié les manifestants de cette initiative de marche avant de galvaniser les militants et sympathisants des syndicats de l’éducation. Pour lui, cette occasion doit être saisie à jamais par les enseignants pour l’amélioration de leur cadre de vie. Docteur Oumar Mariko de dire que le gouvernement détient les moyens décents et disponibles pour prendre en charge les points de revendications des enseignants. Selon l’élu de Kolondiéba, seule la détermination au cœur d’une union sacrée et fédérée peut permettre aux enseignants de réussir leur pari. A ses dires, trahir les enseignants dans cette lutte, c’est de trahir la nation toute entière. Car, dit-il, les pauvres sont plus nombreux que ceux nantis dans notre pays et les écoles publiques sont fréquentées par les fils des pauvres qui vivent au seuil de la pauvreté voire la précarité.
L’élu de Kolondiéba n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour rappeler l’Etat à l’ordre afin qu’il mette en œuvre toutes les actions nécessaires pour répondre oui aux revendications des enseignants. Pour lui, le manque de moyens avancés par l’Etat malien est une manière pour les autorités de manifester leur mauvaise volonté, chose toujours, selon lui, n’est pas vérifiable. Docteur Oumar Mariko a renouvelé ses remerciements à l’endroit des enseignants avant les encourager dans leur lutte.
M D
Source:LA PLUME
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