Warning: Constant WP_CRON_LOCK_TIMEOUT already defined in /htdocs/wp-config.php on line 92
Président Algérien, Abdelaziz Bouteflika: Le maintien de trop décrié ! - Malikibaru.com
Posted By admin Posted On

Président Algérien, Abdelaziz Bouteflika: Le maintien de trop décrié !

L’annonce de la candidature du chef de l’Etat algérien en exercice, non encore confirmée par l’intéressé, a suscité vivement de tollé et des réactions fatalistes dans la classe politique.

Hormis un commentaire, très décrié sur les réseaux sociaux, d’Ali Benouari, ancien ministre du trésor installé en Suisse, fustigeant un« peuple qui se laisse guider comme un mouton vers l’abattoir », la classe politique algérienne n’a guère réagi à la déclaration du secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould-Abbès, qui a affirmé, dimanche 28 octobre dernier, que le président Abdelaziz Bouteflika, 81 ans et malade, serait candidat du parti pour l’élection présidentielle d’avril prochain.

Même si, en général, elle ne doute guère de « l’envie » du président Bouteflika et de son entourage « d’aller » au cinquième mandat, cette classe politique préfère attendre une annonce formelle de l’intéressé, tant il est compliqué de décrypter ce qui se passe au sein du pouvoir algérien avec la vague d’incarcérations de généraux et l’épisode du débarquement du président de l’Assemblée nationale la semaine passée.

Aucun candidat sérieux ne s’est déclaré

L’annonce de Djamel Ould-Abbès n’a rien de nouveau. Celui-ci s’était déjà engagé en avril à « transmettre au président de la République les souhaits et le désir des militants de le voir poursuivre son œuvre ». Les partis dits de « l’allégeance », le FLN et le Rassemblement national démocratique (RND) notamment, ainsi que le patronat (Forum des chefs d’entreprise) et l’ex-syndicat unique (UGTA) ont multiplié les appels au chef de l’Etat. La campagne « pour la continuité » s’est intensifiée au cours des derniers mois.

La perspective d’un cinquième mandat à l’horizon est si forte qu’elle a poussé le général à la retraite Rachid Benyelles à publier, le 18 octobre dernier, dans les colonnes du Quotidien d’Oran une nouvelle « Lettre à ceux qui détiennent le pouvoir ». Estimant que l’Algérie est devenue « l’homme malade de l’Afrique », l’ancien général a exhorté « ceux qui détiennent le pouvoir  de se démasquer par rapport au projet absolument insensé de reconduire un grand malade octogénaire pour un cinquième mandat ». Sa supplique a cependant peu de chances d’être entendue par les hauts dirigeants de l’armée, à qui le message est d’évidence adressé.

D’autant que l’absence physique du président Bouteflika est palliée par des cérémonies surréalistes organisées autour de ses portraits. Tendance relevée dès avril par un confrère algérien le HuffPost qui constatait que ce « nouvel exercice de l’allégeance au portrait du président Abdelaziz Bouteflika qui n’est énoncé par aucun protocole commence en réalité à prendre les allures d’un culte rituel ».

« Nous ne sommes pas tenus de participer à leur cirque », a déclaré un responsable influent de la société civile. Selon lui, pour la résistance à un cinquième mandat ne vient pour l’instant que d’un mouvement, non agréé, Mouwatana (« citoyenneté »), qui tente difficilement de faire entendre sa voix. Le jeune groupe, rassemblant des militants politiques et des membres de la société civile, veut « hâter » la fin du régime et « préparer les conditions d’une transition pacifique ». Il a lancé, le 26 mai dernier, un appel solennel au président Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat.

Affaiblis et sans marge dans un jeu politique verrouillé, les partis d’opposition classiques attendent, eux, avec résignation et fatalisme que le président affiche ses intentions. Pour l’heure, face à la multiplication des prises de parole des partis de « l’allégeance », ils refusent de s’emballer. « Djamel Ould-Abbès a fait une déclaration du FLN, nous ne sommes pas tenus de réagir et de participer à leur cirque pour qualifier les partisans pour un cinquième mandat du président sortant. On attendra qu’il se déclare lui-même »,  a indiqué un député de l’opposition en relevant que le mois d’avril 2019 est « encore loin ».

Le dispositif de reconduction du président Bouteflika, en poste depuis avril 1999, est bien en place, se défend le régime. La seule incertitude planant sur ce possible cinquième mandat est l’état de santé du chef de l’Etat. Le site Tout sur l’Algérie (TSA) le rappelle : « Si la volonté d’Abdelaziz Bouteflika et de son entourage de rester aux affaires pour cinq années de plus est presque une lapalissade, l’évolution de l’état de santé du président demeure la grande inconnue qui échappe à tout le monde, à commencer par ceux qui, depuis sept mois, rivalisent de formules et de rhétorique pour le supplier de ne pas quitter le navire. »

La Redaction

Source: La Relance

Comments (0)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *