Réquisition de magistrats par le PM : Le gouvernement de SBM en difficulté !
Depuis la proclamation de la victoire d’IBK par la cour constitutionnelle, la pression sociale et politique ne faiblit pas. Selon le constat s’accentue.
Des grèves en cours à celles programmées en passant par les dissensions politiques, le nouveau régime affiche sa difficulté à donner des réponses appropriées aux multiples demandes sociales qui l’assaillent en moins d’un mois d’exercice.
Radicalisme des grévistes ou manque de volonté politique des autorités en place ?
Il faut remonter au président de la république pour supposer avoir une réponse à cette question. Lorsque le président IBK prenait les rênes du pouvoir en 2013, Il a hérité d’un pays en pleine crise ou tout était prioritaire. Après l’éphorie que son élection avait suscitée, presque toutes les composantes de la société dont les syndicats en ligne de mire, n’ont pas tardé à adresser des doléances au gouvernement. Il faut noter que toutes les revendications tournaient autour des questions de statut particulier et d’amélioration du cadre de travail et de vie des travailleurs. En réponse, les gouvernements jadis successifs de l’époque après négociation ont pris des engagements en vue de satisfaire les doléances. Aujourd’hui, le premier gouvernement du deuxième quinquennat d’IBK se trouve confronté aux passifs du premier quinquennat dont les ministres dans une large proportion sont encore aux affaires.
Aux dires des magistrats grévistes, le délai d’exécution de l’accord obtenu a expiré depuis 2017 et ils n’entendraient plus se contenter de simples promesses. Le cas des magistrats n’est pas un cas isolé. Les enseignants, les agents de la santé … sont logés à la même enseigne. Tous attendent l’exécution intégrale de leur accord. Aujourd’hui, tout porte à croire que le gouvernement a fait des promesses au-dessus de ses moyens afin sûrement de faire face à l’urgence que constituait l’insécurité générée par la rébellion et qui demeure encore une préoccupation majeure.
Après la décision de réquisition de magistrats émise par le PM, l’opposition entre le gouvernement et les magistrats prend une allure de bras de fer. Ce qui est inquiétant à plus d’un titre. Après la retenue sur le salaire des grévistes, la sortie de Cheick Chérif Koné que certains collègues grévistes qualifient d’inopportune, car pour eux il serait suspendu et la décision de réquisition restée sans succès, que sera l’étape suivante ? En tout cas pour l’instant, entre gouvernement et magistrats au Mali, portes et volets semblent clos au dialogue.
Après plus d’un mois de grève et plusieurs mesures infructueuses, il est plus qu’urgent que les deux parties retrouvent leur lucidité afin de renouer le dialogue. L’escalade verbale et la multiplication des manœuvres ne profitent à personne. Car, encore que le Mali en sort perdant avec déjà un lot corollaire de victimes dont les citoyens sont des perdants.
Bouba Sankaré
Source: FORUM
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