Second quinquennat d’IBK : Après le défi de la réélection, place à celui de la réconciliation !
A l’issu du processus électoral du 29 juillet, le président IBK et ses partisans ont vu leurs vœux se réaliser en s’octroyant un second mandat. Malgré les contestations qui peinent à s’estomper, on peut dire que ce premier pari est gagné, il reste maintenant celui de la réconciliation.
Au nombre des défis qui attendent ce second mandat d’IBK, la réconciliation occupe une place de choix. C’est à juste titre que le nouveau président a mis la réconciliation au cœur de son discours d’investiture. A ce propos, il dira en substance que la réconciliation est plus qu’une nécessité, c’est une urgence. Au moment où le pays est plongé dans une crise multiforme, la nécessité de l’union de toutes les Maliennes et de tous Maliens est la seule chose qui fait l’unanimité car aujourd’hui, elle est l’arme absolue à portée de mains pour barrer la route à tous les ennemis du pays. Réconcilier les Maliens est une urgence qui va au-delà d’un simple pari, c’est un grand défi rendu complexe avec la dissection politique liée à la dernière élection présidentielle.
Le cumul de tensions sociales que l’on peut constater indique que la réconciliation désirée par le président et qui demeure une préoccupation pour la population ne saurait se réaliser avec une simple main tendue et des appels à l’union via les médias et encore moins avec les déclarations d’intention et le rejet verbal de toutes formes de violences.
Une réconciliation se fait par des actes comme ceux qui ont conduit les frères peulh et dogon autour d’une table pour signer un accord de cessation des hostilités.
A en croire l’attention accordée par les autorités aux conflits inter communautaires et à la rébellion, on peut sans risque de se tromper que les tensions politiques et syndicales tiennent peu de place dans la volonté de réconciliation. La surenchère et les tentatives de manipulations de l’opinion publique qui ont cours dans le pays sont des indicateurs qui incitent à se poser des questions sur la sincérité des déclarations et des propos apaisants des acteurs politiques, syndicaux.
La réconciliation n’incombe pas qu’aux seules autorités même si elles sont en première ligne. Elle est interactive et nécessite l’implication de tous et de chacun pour aboutir à la cohésion sociale appelée de tous les vœux. Autant cette réconciliation est urgente, autant les démonstrations de force et les intimidations nous en éloignent. La victoire d’un camp ou d’un homme dans un Mali divisé ne sera que pure perte pour la république et de tous les espoirs. C’est ensemble que nous relèverons le défi de la réconciliation afin de nous atteler à la construction du Mali de demain.
Bouba Sankaré
Source: FORUM
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