Soupçon de suppression de l’aide à la presse par le gouvernement: Les confrères ivoiriens ne décolèrent toujours pas
Le ministre de la Communication ivoirien Tiémoko Touré a démenti vendredi dernier avoir supprimé une aide à la presse, une information ayant provoqué la colère des patrons de presse, qui avaient menacé de ne pas sortir de journaux hier, lundi.
“Il n’y pas eu de suppression. Les entreprises éligibles vont recevoir leur subvention comme prévu”, a souligné le ministre à nos confrères de l’AFP.
Dans un communiqué, son ministère précise qu’il n’a, en aucun cas, demandé la suppression de l’aide à l’impression, évaluée en 2017 à 701 millions de FCFA (1,06 millions d’euros) au profit de 22 entreprises de presse”. La veille, le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) avait annoncé une “journée presse morte” pour protester contre “la décision du gouvernement de ne plus accorder aux trente entreprises de presse l’aide à l’impression de 800 millions de francs CFA” dont elles bénéficiaient depuis trois ans.
“Le Ministre Sidi Tiémoko Touré s‘étonne des allégations et souhaite rappeler que le président Alassane Ouattara, a évoqué en janvier 2018 sa décision d’augmenter de plus de 135% l’aide allouée à la presse entre 2016 et 2017”, a indiqué le ministère dans son communiqué.
Côte d’Ivoire : manifestation « presse morte »
Le ministère souligne toutefois que l’aide “n’ayant pas permis d’apporter une solution durable aux difficultés auxquelles fait face notre presse, il (le président) a demandé́ au ministre de la Communication d’ouvrir des réflexions sur le mode de gestion de cette contribution de l’Etat, de façon à la rendre plus efficace” et notamment que “les conditions d‘éligibilité “́ au fonds de soutien soient “strictement appliquées”.
Certaines d’entreprises qui bénéficiaient du soutien “à titre exceptionnel” devraient donc voir cette aide supprimée, a précisé le ministre à l’AFP.
La presse ivoirienne est connue pour ses partis pris politiques très marqués. Sa diffusion est limitée.
Une vingtaine de quotidiens composent la presse écrite qui évolue dans un environnement concurrentiel. Économiquement très fragile, cette floraison de titres est confrontée à la baisse du pouvoir d’achat des Ivoiriens et à une crise de confiance dans la presse en général.
La Redaction
Source: Le FORUM
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