616éme Edition du «Sanké-mon»: La fête a été un franc succès!
Le rite de pêche collective appelé communément « Sanké Mon » a eu lieu le 2 juin dernier à San. Cette célébration annuelle est vieille de plus de six siècles. Le Sanké a été classé dans le patrimoine culturel national du Mali et sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2009. C’était sous la présidence du ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme N’Diaye Ramatoullaye Diallo, en compagnie des ministres de la pêche, de l’agriculture, de l’équipement, des transports et du désenclavement, de l’enseignement supérieur et des sports. Cette manifestation a regroupé des milliers de participants.
Le rite de pêche collective de la mare Sanké, selon N’Diaye Ramatoullaye Diallo, est un espace symbolique de rencontre qui fonde les valeurs de tolérance, de cohésion sociale, de solidarité, de paix et du vivre ensemble entre les différentes communautés. Le Sanké mon, dit-elle, est loin d’être seulement une fête de réjouissance populaire et une simple occasion de divertissement pour les communautés. «C’est d’abord des moments de rencontres fécondes, un cadre d’échange et de transmission des savoirs et savoir-faire ancestraux qui fondent les valeurs sociétales. L’événement est aussi un espace de promotion et de valorisation de la diversité des expressions culturelles des différentes communautés et groupes ethniques qui le partagent», a déclaré Ramatoulaye Diallo. A l’en croire, le rite de pêche collective du Sanké-mon est une opportunité pour mieux comprendre l’histoire, l’intérêt et la signification des festivités annuelles et l’importance des traditions sociales liées à la mare.
Classé dans le patrimoine culturel national du Mali, le Sanké-mon a été inscrit sur la prestigieuse liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2009. Pour la ministre en charge de la culture, il incombe d’œuvrer davantage à la sauvegarde et à la transmission de la pratique du rite de la pêche collective aux générations futures. Elle a exhorté à une synergie d’action pour une gestion participative de ce riche patrimoine culturel immatériel qui engage les responsables politiques, les autorités administrative et coutumière, le monde de la recherche scientifique, les universitaires, les visiteurs, la communauté internationale et les militants du développement durable.
Durant deux jours, cet évènement a été marqué par une visite de courtoisie aux notabilités de San, des danses traditionnelles à Térèkungo et Parana (villages de San), des danses des masques, la plantation d’un ficus «Toro» sur le site à Santoro, en vue du remplacement de l’arbre sacré par Rama, le vernissage de l’exposition photographique sur les éditions précédentes du Sanké-mon, et enfin l’atelier de sensibilisation sur la convention 2003 de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
Vivement la prochaine Edition en 2017!
Almoudou M. Bangou
Source: LE FORUM
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