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Conseil supérieur de la défense à Koulouba : la situation sécuritaire à la loupe - Malikibaru.com
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Conseil supérieur de la défense à Koulouba : la situation sécuritaire à la loupe

Au regard de la réalité qui prévaut sur le terrain, il a été décidé de renforcer davantage les moyens des forces de défense et de sécurité Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, a présidé hier après-midi à Koulouba, une session ordinaire du Conseil supérieur de la défense.

A cette importante rencontre participaient le Premier ministre Modibo Keita et une dizaine de membres du gouvernement dont le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly. On notait aussi la présence des responsables des différents services des forces armées et de sécurité.

« Nous sortons du Conseil supérieur de défense présidé par le chef de l’Etat.  Nous avons fait le point de la Loi de programmation militaire au titre de l’année 2015. Et faire le point du programme 2016. Ce qui autorise le ministère de la Défense et des Anciens combattants à la mettre en œuvre. Nous avons examiné les choix à l’aune des nécessités et des adaptations. Nous avons donc corrigé à l’interne et approuvé le programme. Il est prévu des infrastructures et des acquisitions pour renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense. Et soutenir les investissements en termes d’équipements”, a expliqué le ministre Tiéman Hubert Coulibaly à l’issue des travaux.

Au sujet de la diffusion d’une vidéo sur Internet par le groupe terroriste Ançardine, suite à l’attaque de Nampala, le ministre de Défense et des Anciens combattants a précisé que le rapport d’enquête de commandement de l’armée fait état de 6 portés disparus.  Les images sont en cours d’analyse approfondie, ajoute-t-il.

Pour sa part, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Salif Traoré, a expliqué que le conseil a fait le point de la loi de programmation de la sécurité intérieure. Le document présente la vision de notre pays en matière de sécurité et precise les projections. “L’effectif des forces de sécurité doit augmenter et des formations organisées. Ce travail est presque finalisé. Ce sont des instructions du chef de l’Etat”, a précisé le général Traoré.

Cette session ordinaire du Conseil supérieur de défense se tient un peu plus de deux semaines après la tenue du Conseil de défense restreint sous la présidence du chef de l’Etat au lendemain de l’attaque meurtrière contre la caserne militaire de Nampala, le 19 juillet dernier. Rappelons que cette attaque a fait 17 morts et 35 blessés parmi les soldats qui défendaient la garnison.

Ibrahim Boubacar Keita avait réuni autour de lui le chef du gouvernement, quelques ministres, ainsi que les principaux responsables des forces armées et de sécurité, pour évaluer la situation. A cette occasion, le président Keita avait donné des instructions pour que les auteurs de cette attaque odieuse soient retrouvés et punis conformément à la loi. Dans la foulée, le gouvernement avait assuré qu’une réponse appropriée serait opposée à ceux qui imposent cette guerre de type nouveau à nos forces armées et de sécurité

Quelques jours plus tard, les services de sécurité annonçaient l’arrestation d’un individu répondant au nom de Mahamoud Barry. Cet homme n’est autre qu’un des dirigeants de premier plan des groupes terroristes qui écument la zone frontalière avec la Mauritanie, dans la région de Ségou, et la contrée du Macina dans la région de Mopti. Mahamoud Barry était connu pour ses prêches enflammés dans des enregistrements audio et vidéo, largement diffusés dans ces zones. Il venait se signaler par la publication d’une vidéo de propagande sur Internet, dans laquelle il se présentait sous le nom de guerre d’Abou Yéhia et en tant qu’émir d’une unité de combat affiliée à Ançardine dans le Macina.

Après l’arrestation de ce chef terroriste, le gouvernement a demandé à l’Assemblée nationale de voter la loi prorogeant de 8 mois l’état d’urgence. Ce qui fut fait vendredi dernier à l’unanimité des 99 députés présents dans l’hémicycle. La prorogation concerne la période du 1er août au 29 mars 2017 à minuit. Cette mesure permet plus de mobilités aux forces de sécurité et contribue à apporter une certaine quiétude aux populations.

Les mesures prises permettront de circonscrire l’éruption de violences qui a caractérisé la fin du mois de juillet au cours duquel un peu moins de 100 personnes ont trouvé la mort suite à différentes attaques attribuées aux groupes terroristes qui ferraillent contre la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Les ennemis de la paix prennent pour cibles les parties signataires qui, elles-mêmes, ont rompu la trêve qu’elles observaient depuis un bon moment. En témoignent les combats de la fin du mois de juillet entre le GATIA et le HCUA pour le contrôle de la ville de Kidal. Si l’accalmie règne dans la capitale de la 8è Région et ses environs, la reprise des hostilités n’est pas totalement écartée malgré l’interposition des casques bleus de la MINUSMA.

Pour compléter le tableau sombre de la situation sécuritaire, il faut dire que les événements de Gao ayant provoqué la mort de 3 jeunes manifestants, ont attiré l’attention sur le chemin qui reste à parcourir pour faire accepter l’Accord pour la paix et la réconciliation par les populations.

  1. A. M. CISSE

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