Le centre André-Festoc à l’hôpital Luxembourg: Une première fois au Mali, une fillette opérée de malformation cardiaque
Jusqu’à ce jour, ce type d’opération nécessitait une évacuation à l’étranger. Il s’agit de la malformation cardiaque qui devient, selon les médecins cardiologues un triste souvenir. A Bamako, une fillette de 6 ans atteinte d’une malformation cardiaque a été opérée à cœur ouvert avec succès, ce lundi 10 septembre dernier, une première au Mali où ce type d’opération nécessitait jusqu’ici une évacuation à l’étranger.
« Je suis très contente de pouvoir être opérée, je serai comme mes autres camarades, je vais pouvoir travailler, me marier », a confié la petite Fanta Diarra l’AFP avant son opération, réalisée par le professeur Olivier Baron, du centre hospitalier universitaire de Nantes (France), assisté du jeune chirurgien malien Baba Ibrahima Diarra. « Je suis très heureuse que ma fille soit opérée au Mali », a déclaré sa mère, Aminata Ba. Lorsque l’opération se déroule en France, « l’enfant part seule, ni la maman ni le papa ne l’accompagne ».
L’unité répond aux normes internationales
Fanta Diarra a été opérée par une équipe franco-malienne au centre André-Festoc, nouvelle unité de soins cardio-pédiatriques ouverte par l’association La Chaîne de l’espoir au sein du centre hospitalier mère-enfant Le Luxembourg de Bamako. Cette unité, répondant aux normes internationales, a bénéficié d’une donation de 2 millions d’euros d’un bienfaiteur français, André Festoc.
2 500 enfants atteints d’une affection cardiaque au Mali
La petite Fanta était atteinte d’une communication intra-auriculaire, une affection cardiaque diagnostiquée alors qu’elle était âgée de 3 mois. Elle faisait partie des 2 500 enfants atteints d’une affection cardiaque en attente d’une opération au Mali, dont une cinquantaine devrait être opérés d’ici à fin décembre prochain dans ce nouveau centre. « C’est une chirurgie nouvelle au Mali. Du personnel médical au personnel paramédical, on a tous besoin d’être accompagné dans un premier temps. L’objectif final, c’est d’être autonome avec le temps, d’être totalement autonome », a souligné le Dr Baba Ibrahima Diarra.
Une fierté des jeunes chirurgiens cardiaques
« Pour nous c’est un grand jour, c’est la première opération à cœur ouvert, mais derrière il y a des centaines et des centaines d’enfants qui attendent », a expliqué le professeur Alain Deloche, chirurgien cardiaque et fondateur de La Chaîne de l’espoir, créée en 1988 sous l’égide de l’ONG Médecins du monde. « Dès demain, nous entrons dans la deuxième phase de l’activité, la formation. Je vois bien dans le regard des jeunes chirurgiens maliens quelque chose qui ressemble à de la fierté », s’est-il réjoui.
La rédaction
Source: La PLUME
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