2ème tour de l’élection présidentielle : Aliou Diallo et Cheikh Modibo Diarra s’abstiennent de donner consigne de vote
Au Mali, à la veille de la fin de la campagne pour le second tour de l’élection présidentielle, Aliou Diallo et Cheikh Modibo Diarra, arrivés respectivement 3è et 4è du scrutin au premier tour, dimanche 29 juillet, n’ont donné de consigne de vote. Jeudi 9 août, ils ont l’un et l’autre expliqué laisser leurs sympathisants et militants de voter pour qui ils veulent. Et ils ne sont pas les seuls.
Avec 8 % des voix au premier tour de la présidentielle, Aliou Diallo aurait pu décider de compter dans la bataille du second tour qui s’est joué le dimanche 29 juillet dernier. Mais il a préféré ne pas donner de consigne de vote pour ne pas « accompagner le mensonge » de ce qu’il nomme une mascarade électorale.
« Il n’y a pas eu d’élection, il y a un simulacre d’élection. Nous, nous allons arrêter notre parcours ici, nous n’allons pas continuer de cautionner ces mensonges, ces bourrages des urnes, ces fraudes massives », a-t-il déclaré. Il encourage en conséquence ses soutiens à « faire ce qu’ils ont bien envie de faire librement, pour le Mali ».
Et malgré des voix divergentes au sein de son camp, Cheikh Modibo Diarra, qui pèse un peu plus de 7 % des suffrages exprimés au premier tour, n’a pas lui non plus apporté son soutien ni à Ibrahim Boubacar Keïta ni à Soumaïla Cissé.
A ses yeux, « ni l’un ni l’autre ne correspond à son idéal de changement. Remplacer Ibrahim Boubacar Keïta par Soumaïla Cissé n’est pas l’alternance, ce n’est ni plus ni moins qu’un jeu de chaises musicales ».
D’autres candidats sur la même ligne
Pour l’un comme pour l’autre, le choix doit donc entièrement revenir aux électeurs. Une stratégie qui a fait tache d’huile parmi les autres candidats malheureux. Ainsi, dénonçant des « fraudes massives », l’ancien Premier ministre malien Modibo Sidibé ou encore le banquier Mamadou Igor Diarra appellent leurs militants à voter selon leur conscience.
Certains candidats ont en revanche appelé à voter IBK, à l’instar de Modibo Koné, Cheick Harouna Sankaré et Djénéba Ndiaye, Housseïni Amion Guindo appelé « Poulo » par ses intimes et la seule femme candidate. Ils totalisent tous à peu près 4 %. Les autres candidats ont laissé leurs électeurs du premier tour dans le suspens jusqu’au second tour du scrutin.
Source : RFI
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