Réaménagement ministériel d’ici le week-end prochain : Boubèye, de nouveau, pressenti à la Primature
Son nom est en effet sur toutes les lèvres dans les ambassades occidentales auprès desquelles, il semble avoir une solide notoriété. Nous avons écrit récemment, dans notre éditorial du 11 décembre, intitulé : « Place à un nouveau gouvernement : « L’équipe d’Abdoulaye Idrissa Maïga est essoufflée après 16 mois de gestion, même si le chef de l’équipe respire mieux que les autres membres de l’attelage. Il est époumoné et ne répond plus aux réalités du moment.
C’est un gouvernement amorphe qui ne sait pas anticiper sur les problèmes, qui refuse d’aller au charbon, qui expose de trop le président de la République, contraint lui-même de répondre à l’opposition, alors qu’un ministre, un responsable politique du RPM ou de la majorité aurait suffi pour riposter aux récriminations et autres mensonges distillés çà et là ».
Nous avons précisé que : « Le savoir-faire et le faire savoir, il faut le dire, manquent à ce gouvernement. Il est incapable de se battre, de se défendre, même s’il a raison, a fortiori s’il avait tort. Il manque de punch et de conviction ». C’est, entre autres, la raison pour laquelle, nous avions suggéré un changement ici et maintenant. Sans délai.
Beaucoup d’eau a coulé sous le pont des Martyrs. Aujourd’hui, il semble que tout est fin prêt pour aller à ce changement.
En effet, depuis quarante-huit heures les chancelleries et autres salons feutrés de Bamako ont été alertés sur un réaménagement ministériel qui pourrait emporter le locataire de la primature, le très réputé honnête et loyal Abdoulaye Idrissa Maïga. Celui-ci pourrait se faire remplacer par cet autre Maïga, Soumeylou Boubèye communément appelé Boubèye. Son nom est sur toutes les lèvres dans les ambassades occidentales auprès desquelles, il semble avoir une solide notoriété.
A Koulouba, depuis un certain temps, il ne manque aucun voyage à l’extérieur du chef de l’Etat. Il est au centre de tous les dossiers stratégiques, au point que souvent il gêne le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Ce fut le cas de la gestion de la MINUSMA à New York, le G5 Sahel à Paris, la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger.
Tout le monde s’accorde à dire que l’Algérie, qui a créé la situation que nous vivons aujourd’hui au Mali, est une des clés à la solution. Il se trouve qu’elle ne joue pas franc jeu et Boubèye est réputé être leur Homme dans notre pays. Avec une telle nomination, peut-être qu’Alger va faire bouger les lignes parce qu’elle avait joué très longtemps au dilatoire.
La principale difficulté de l’actuel Premier ministre, c’est bien la difficile mise en œuvre de l’Accord et l’insécurité qui handicape le centre du pays, sans faire fi des attaques répétitives dans les régions de Tombouctou, Gao, Ménaka et Kidal.
En tout cas, Boubèye a été plusieurs pressenti Premier ministre, sans aucune concrétisation. Cette fois-ci serait-elle la bonne ? On l’espère parce qu’il en a la compétence technique et politique.
En outre, il nous est revenu que le mastodonte du RPM, Bocari Tréta, qui s’est récemment réconcilié avec IBK, est attendu au ministère de l’Equipement, du Désenclavement et des Infrastructures.
Le président de l’UDD, Tieman Hubert Coulibaly, un jeune aux dents longues est annoncé aux Affaires étrangères et l’inamovible Mohamed Ag Erlaf à l’Administration territoriale, tandis que le président de la CODEM, quatrième force politique du pays pourrait se voir confier l’Education nationale.
Le jeune ministre de la Communication qui a fait gagner à l’Etat 100 milliards de FCFA avec la 4 G, alors que les prévisions étaient de 36, va rempiler nous a-t-on dit. De même, le très discret et efficace ministre de l’Economie et des Finances ne changera pas de poste à l’instar de son homologue de la Sécurité, Salif Traoré, qui pourrait cependant être parachuté à l’Administration territoriale. C’est entre lui et Ag Erlaf.
Des partis comme le MPR de Choguel Maïga, le CNID de Me Mountaga Tall, l’APR d’Oumar Touré pourraient revenir dans le gouvernement. Blaise Sangaré de la CDS est également fortement attendu dans le nouvel attelage gouvernemental.
Dans certains milieux ADEMA, on susurre que le Président Tiémoko Sangaré ne serait pas prêt à entrer dans une équipe conduite par Soumeylou Boubèye Maïga, pour des raisons de convenance personnelle, nous a-t-on confié. Alors que le président de l’ASMA fait partie de ceux qui ont activement manœuvré pour que Tiémoko et ses camarades du MIRIA regagnent l’ADEMA à l’époque.
Voilà ce que nous avons pu glaner comme informations au sujet d’un éventuel réaménagement ministériel, avec comme chef d’équipe, Soumeylou Boubèye Maïga.
El hadj Chahana Takiou
Source: 22 Septembre
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