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Le président sénégalais, Macky Sall, plusieurs fois accusées par ses détracteurs monte enfin sur la pente glissante. Dans une interview accordée à France 24, il avoue publiquement qu’il va amnistier Karim Wade et Khalifa Sall, deux adversaires farouches, s’il est réélu à la tête du Sénégal.

L’opinion n’a pas tardé à réagir en  réplique à cette déclaration. La classe d’opposition considère ce langage comme une insulte de la part d’un président qui instrumentalise l’appareil d’Etat notamment la justice pour abattre ses adversaires politiques. En brisant l’indépendance de la justice, il n’est qu’un dictateur dans la peau d’un démocrate.

L’argument de la chasse aux sorcières brandi par Karim Wade et Khalifa Sall qui n’ont pas mystère de l’ambition présidentielle se crédibilise de plus en plus.

L’amnistie par essence ne devrait pas être monnayée en échange d’une offre politique qu’on soumettrait aux adversaires pour avoir leur caution dans la réélection d’un président candidat à sa succession. Car la justice est rendue au nom du peuple. Mais cette forme d’amnistie est une insulte à l’égard du peuple sénégalais de la part d’un homme qui est le garant de l’indépendance de la justice. Cette déclaration de Macky Sall est une gifle à la justice qui a servi d’instrument pour éliminer des adversaires politiques.

Faut-il rappeler la célèbre phrase de Talon Patrice du Bénin, « Pour être sûr de gagner les élections, vaut mieux ne pas avoir d’adversaires en face ». Une autre façon de la pratique de démocratie en Afrique.

A D

Source: FORUM